Orphée dans la cité / Icare sur les toits

Orphée, c’est ainsi que m’ont appelé mes parents. Enfin, surtout ma mère. Mon père ne voulait pas en entendre parler.
– Jamais de la vie ! C’est un prénom de gars. Ma fille ne peut pas porter un prénom de gars.
– Si. Et d’abord, Orphée est porté aussi bien par les garçons que par les filles.
– Écoute, a dit mon père à ma mère de sa grosse et puissante voix, moi vivant, jamais ma fille ne s’appellera Orphée !
Bref, je m’appelle Orphée. Ah, et aussi, mon père est en pleine forme!
Remugles

Beaucel avait fait son petit tour. Il était midi et demi. Prenant son courage à deux mains, il était retourné sonner chez la folle. Cette fois, la porte s’était ouverte et Beaucel en avait pris pour son grade. Ça ne le dérangeait pas. Quelque part, la vieille le distrayait. Elle avait cette capacité à inventer des histoires extraordinaires qui émerveillaient le policier, même si, derrière tout ça, ne se cachaient que solitude et amertume.
— Alors, dites-moi tout. Qu’est-ce qui se passe ? réussit-il à demander, entre deux tirades pleines de fiel lancées par la femme dont le chignon à moitié défait lui donnait une allure de sorcière.
— Ça n’a pas arrêté ! Commença-t-elle. Des coups ! Des coups ! Toute la nuit, en dessous.
La tribu des Désormais. Tome II

La tribu des Désormais. Tome I

Ceux qui se trouvaient dehors tournèrent tous la tête en direction de la maison de Silke lorsqu’ils entendirent le hurlement. Etait-on en train de torturer inutilement un animal ? Ou bien était-ce le horsain qui faisait des siennes ? Tout ça n’annonçait rien de bon
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Un truc à finir

— Je vous ai tatoué une moustache.
— Je le vois bien, mais pourquoi ? Pourquoi vous m’avez fait ça ?
— Ben, on en a parlé cette nuit, vous vous rappelez ? On s’est mis à parler tatouage et c’est vous-même qui avait dit que ce serait marrant, quelqu’un qui se ferait tatouer une moustache.
— J’ai jamais dit ça.
— Si, vous l’avez dit. Vous avez même parlé de la moustache d’Hitler. Alors, quand vous êtes tombé, quand vous vous êtes endormi, ça m’a démangé. Pour finir, je me suis dit, je sais pas, que ça pouvait être marrant. J’étais bourré, aussi.
— Marrant ? Ça pouvait être marrant ? Bordel ! Regardez-moi ! Vous m’avez défiguré !
Jean-Charles était jusque-là resté bien assis sur son siège, le regard droit à travers le pare-brise. Il se tourna vers moi, les traits transformés par la colère.
— Merde ! Vous faites chier ! Je vous ai fait la moustache d’Errol Flynn dans Robin des Bois. Vous avez une moustache de héros ! Elle est belle, cette moustache, j’ai fait du bon boulot. Avec cette moustache, Flynn a levé des centaines de nanas plus belles les unes que les autres. Et puis, oh ! Arrêtez de chialer ! N’oubliez pas que je suis un tueur, un psychopathe. Avec mon traitement et le pastis que j’ai bu, j’aurai aussi bien pu, je sais pas, vous découper les lèvres et m’en faire un bracelet.
Ici aussi, sur Fais-moi les poches
Des poings dans le ventre

Pépite du roman 2017. Salon de Montreuil.
Rien ne te résiste à part le béton des tours et les questions que tu n’oses poser à ta mère.
A quoi te sert ta force si tu n’oses pas poser de questions à cette petite femme?
La belle critique de Fais-moi les poches
Une histoire de sable

Prix Chimère 2017
En plus, avec le sel, son vélo allait rouiller. Mais après tout, quand on était super vieille comme elle, quand on commençait à comprendre que le moindre objet allait nous survivre, peut-être n’en avait-on plus rien à foutre de la rouille ?
Celle du site Lecture Jeunesse
Cornichon Jim
Victor Fauchoins, surnommé Cornichon Jim, est un détective privé rangé des voitures. A 10 ans, il est trop vieux pour ces conneries. Un jour, un mystérieux garçon demande à Jim d’espionner sa mère en échange d’une sacrée prime. Il y a de quoi : la femme en question est la directrice de l’école. Un sacré sac de nœud en perspective cette enquête. Résumé trouvé sur le site Monsieur Simon

Je commençais à me sentir de plus en plus mal à l’aise.
– Heu… Un cachou ? proposai-je d’un coup en fouillant dans mes poches à la recherche de ma boîte.
Non, merci, j’ai les miens, répondit l’adolescent en sortant de son manteau une boîte de couleur rouge.
L’inconnu en avala trois sans broncher puis plongea ses beaux yeux verts dans les miens.
– Bon, alors? furent les seuls mots que je réussis à sortir.
– L’inconnu se mordit les lèvres. sers yeux brillaient.
– Voilà, c’est ma mère… Je… Je crois que ma mère me trompe.