Que font les auteurs en avril ?

En avril, l’auteur sort de sa tanière, s’ébroue au milieu du séjour et s’il est encore assez souple, se gratte l’oreille de sa patte arrière gauche afin d’en faire tomber un reste de sandwich pastrami/anchois/afters eight.

En général, la fraiche lumière du printemps lui irrite les yeux et il a tendance à avancer en fronçant les sourcils, ce qui ne le met pas particulièrement en valeur. L’auteur va ensuite aller à la rencontre de ses congénères et demander « qu’est-ce qui s’est passé? J’ai loupé ket chose? »

Une fois ses fiches mises à jour, l’auteur sort prendre l’air. Dehors, il va se mettre à gratter frénétiquement le sol, faire des allers-retours avec sa brouette, gratter, couper, renifler, planter des trucs et des machins. Il ne s’arrêtera que lorsque son dos lui en donnera l’ordre.

Photo de l’auteur sortant de son bureau, fin mars.

Bon, sinon, il continue d’écrire, mais toujours la fenêtre l’appelle. « Sors-donc si t’es un homme! » lui crient de concert la nature et les petits oiseaux.

Concernant les projets, à cheval entre corrections d’un gros texte rempli de fautes et d’inexactitudes, ( justement par ce qu’il s’agit d’un gros texte!) et rédaction d’une nouvelle.

Il y a aussi le projet d’écrire du théâtre pour la jeunesse. A quatre mains! Le titre et le sujet de départ sont déjà trouvés et n’attendent plus que les journées passent à 72 heures pour que leurs auteurs fassent avancer le bouzin.

Quatre ans! T’aurais pu donner des nouvelles! Qu’est-ce que tu as fait durant tout ce temps?

Réponse : Je cherchais mon coupe-ongle.

Beaucoup de choses depuis 2019, je ne m’attarderais ici que sur les nouvelles réjouissantes. Le reste me regarde. Concernant l’écriture, j’ai continué à travailler sur plusieurs projets qui m’ont aidé à me maintenir la tête hors de l’eau durant cette drôle de période. On commence par la superbe anthologie « V », chez Flatland éditeur. 16 nouvelles sur les vampires, dont la mienne. Une anthologie animée et dirigée par Yves Letort, avec lequel je travaillai pour la première fois. J’ai jusqu’ici toujours eu la chance de tomber sur des personnes qui ne lâchent pas le morceau facilement concernant les corrections. Très belle collaboration et une nouvelle qui, en plus de son côté cathartique, m’a permis de mêler plusieurs registres de langages tout en faisant un petit hommage au grand Charles Bukowski.

Couverture Ernesse et Desmares

Autre belle aventure, « Le meilleur des pères », chez Le Rouergue Jeunesse, dont l’éditeur continue de me faire confiance année après année. Comme pour « Les poings dans le ventre », un texte traitant de la violence, intra-familiale cette fois-ci. Mon projet était avant tout de me frotter au voyage dans le temps. Voilà qui est fait. je suis tout content. J’espère avoir apporté ma petite pierre à l’édifice et participer ainsi, avec ces quelques mots, à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Illustration de Germain Barthélemy

On continue avec un super cadeau que la compagnie Aurachrôme Théâtre me fait en ce début d’année avec l’adaptation de mon texte « Les poings dans le ventre ». L’aventure a débuté en 2017 avec un premier coup de fil de Bastien Crinon et à pris forme fin 2023 avec un spectacle qui est parti, je crois, pour faire un beau bout de chemin et qui met en scène Bastien et le talentueux Romain Evrard pour la musique.

Bastien Crinon en action

Le dossier du spectacle.

C’est pas fini…

Je vais, d’ici quelques semaines, mettre un point final à une première tranche de corrections pour un nouveau projet en collaboration avec Le Rouergue Jeunesse. Projet commencé en 2019, interrompu brutalement pour cause de « la vie est une chienne » et repris fin 2023. Il s’agira d’un grand roman d’aventures entre Écosse, Terre-Neuve et une île de la mer Égée sortie de mon esprit malade. Hâte de vous faire lire ça.

Grosse ambiance…

Ça continue…

Encore deux choses, allez trois et j’arrête. Tout d’abord, il se pourrait bien qu’en 2023, sorte un recueil de poèmes intitulé « Si mon chat trouve ça bien, alors c’est bien ». Je dois encore une fois remercier Yves Letort. Je vous dirait pourquoi plus tard. Ensuite, il se pourrait bien qu’en 2023, soit éditée une nouvelle écrite cet été et intitulée « VELUM ». Je dois encore une fois remercier Yves Letort. Je vous dirait pourquoi plus tard…

Et sinon, en ce moment, je prends du temps pour envoyer des manuscrits aux éditeurs. Ça concerne des romans adultes. Je déteste faire ça. Ha et puis aussi, j’ai décidé de créer une nouvelle rubrique sur le site, intitulée Le Centre de l’Oisif où je vais déverser des tombereaux de dessins et autres machins que je bricole le soir, dans mon lit, avant de sombrer.

Merci de votre patience et à bientôt

Ça va? J’ai pas été trop long ?

Un virus? Où ça? (Ou comment les auteurs ne sont que de vilaines personnes autocentrées, incapables de la moindre empathie)

A quand une étude sérieuse sur l’hygiène des auteurs?

Mon dernier article date de décembre 2019. J’y faisais alors la promotion des éditions Tri-nox. Courez y faire un tour, d’autres beaux projets y ont vu le jour, dont « Sous la cendre », un roman de mon copain Benoit Broyart. Depuis décembre 2019, il s’est passé pas mal de choses, je crois, dont une pandémie et un confinement. Ce dernier a été pour moi l’occasion de me poser un peu, chose qui n’avait pas été possible lors de ma bourse obtenue en juin 2019. La vie nous réserve toujours de ces petits coups de vaches, pour bien nous montrer qui qu’est le chef !

Se poser, donc, cesser d’imaginer que l’on va mourir demain et que le monde ne se remettra pas d’avoir loupé votre dernier chef d’oeuvre. Prendre le temps d’aller écouter les piafs, de faire de jolis semis de tomates et des plats en sauce. Entres autres choses.

Pour ce qui est de l’écriture, je n’ai plus que neuf projets en cours… Ça avance drôlement! Parmi les choses faites, une participation au Prix San Antonio. mon texte se nomme « Bourre-Pif-Gadget », il est téléchargeable gratuitement sur le site. Si vous aimez, bous pouvez même voter. J’ai pris deux mois ferme pour venir à bout de la plaisanterie. J’aime les challenges, mais quand même, c’était un peu court et un mois supplémentaire n’aurait pas été de trop pour faire de bonnes corrections.

En parallèle du texte pour le concours, je me suis amusé à écrire deux petits textes pour Le Rouergue jeunesse. Ça devrait sortir en novembre, dans la collection boomerang. Le principe de la collection est vraiment sympa et cela faisait une poignée d’années que je me disais que j’allais proposer quelque chose. C’est chose faite. Les titres ? « Orphée dans la cité, Icare sur les toits ». J’en parlerai un peu plus d’ici peu.

Aujourd’hui, me voici donc libre de me poser d’autres contraintes et de m’enchaîner à un nouveau projet comme un crétin… Au choix, piocher parmi plusieurs textes terminés mais pas aboutis, continuer l’écriture de projets en cours, en commencer un nouveau, ou bien tout envoyer péter pour aller courir dans la pampa ?

A suivre…

Laisse aller, c’est une valse

FESTIVAL DU LIVRE EN BRETAGNE DE GUERANDE

J’y serais samedi pour parler plus particulièrement de « Remugles » et  » La tribu des désormais » (Tomes 1 et 2). Venez, c’est aux Gymnases de Kerbiniou, avenue Gustave Flaubert. Je ne sais pas vous, mais moi, cette adresse me fait rêver. J’imagine Gustave en plein partie de squash, la sueur gouttant de ses moustaches tombantes. Venez, vous-dis-je !

Je lis clair en vous et c’est la raison pour laquelle je SAIS que lorsque je vous dis que je dédicacerai ce week-end à Guérande, l’image ci-dessus image s’impose dans votre esprit.

J’ai des choses à dire ! Mais je n’ai pas le droit de les dire.

Poster une photo en faisant son petit malin et se rendre compte compte qu’elle ne dira sans doute rien aux moins de 45 ans…

Oui, j’ai un sacré paquet de choses à vous dire. Le hic, le problème, l’os, c’est que je n’ai pas le droit de les dire. En gros, si je parle, si je spoil, si je balance, je vais le payer chèrement, peut-être pas de ma vie, encore que, on ne sait jamais.

Je vais donc tenter de vous en dire le plus possible sans rien lâcher ! Tout d’abord, il y a ce super projet avec Ernesse. On s’est jurés lui et moi de ne pas faire de BD, parce que c’est trop long, trop compliqué. De mois on mois, nous sommes passés à de grandes illustrations pleines pages à des choses, comment dire, plus segmentées. Je dis pas que ça commence à ressembler à des cases, mais on s’en rapproche quand même pas mal. Qu’est-ce que je peux balancer d’autre sans me réveiller avec une tête de chat dans mon lit ? Je l’ignore. Ah si! Pour l’instant, copain Ernesse bosse sur le story board et j’en profite de mon côté pour glandouiller sur d’autres projets.

Je vous promets, je ne leur ai rien dit, ni titre, ni rien. Je… Je voulais juste donner des nouvelles… Pitié !

Les autres projets justement. Je viens d’envoyer les corrections d’un manuscrit adulte. Allons-y franchement, il s’agit d’un roman noir. Quelques années que je porte ce texte. J’aurais aimé pouvoir travailler dessus encore un an ou deux, parce qu’on ne sent jamais près, parce qu’on aimerait toujours tellement faire mieux, parce que nos modèles en littérature semblent encore tellement lointains. Brèfle, c’est envoyé, on croise tout ce qui peut se croiser dans notre anatomie et on attend. Ce qui veut dire que d’ici quelques mois, je serais en mesure de vous en dire plus sans me noyer dans mon bain ou m’étouffer en avalant un bol d’air.

L’année 2019 aura été éprouvante à plus d’un titre. Oui, je sais, elle n’est pas encore terminée et c’est bien ce qui m’inquiète. Trois romans parus et malgré tout le boulot accompli et ces trois livres dont je suis fier, un sentiment d’insatisfaction qui demeure. Il m’aura fallu me tenir éloigné d’un ordinateur ou d’un cahier pendant plus d’une semaine pour reprendre pied et surtout, retrouver du plaisir dans l’écriture. Enfin quoi, tous les mêmes, ces auteurs : jamais contents, toujours en train de râler. Ce n’est pas totalement faux, mais il faut, je crois, passer par ces moments de mécontentement, de découragement, de déprime et de dégoût de son travail afin de pouvoir s’y remettre dans de bonnes conditions. Je viens de reprendre l’écriture d’un roman d’aventures pour adultes, qui sera, je l’espère aussi abracadabrantesque que « Un truc à finir », roman dont on me parle souvent. Lui, je peux vous en parler sans risques. Dedans, il y a une péniche, dans la péniche il y a quatre paumés et un teckel. J’espère que ce sera à la fois drôle, touchant et un peu horrifique. Je vous bise.

Pour de vrai, j’aime assez les lundis.

Des dates

Des dates

C’est mon ami Jean Roucas qui m’a conseillé cette petite vanne.

Je serais dès ce soir 25 septembre à la librairie Libellune (Redon) pour le lancement des éditions Tri Nox, en compagnie de Stéphane Batigne et Jérome Nédelec

Samedi 28 et dimanche 29 septembre , ce sera Béziers et les Chapiteaux du livre et la semaine suivante, en route pour Gaillac.

Demandez le programme !